Dans la maison de retraite de la route de Versailles à Louveciennes, pas de Scrabble ou de fauteuils roulants mais des croquettes et des arbres à chat. Ici, on n’accueille pas des personnes âgées mais une cinquantaine de félins déambulant librement entre les deux étages et le jardin de la belle bâtisse. Ces petits pensionnaires à poils sont majoritairement issus de legs de personnes décédés ou en maison de retraite, qui souhaitent offrir une belle fin de vie à leur compagnon après leur départ. « L’objectif c’est de leur offrir beaucoup d’amour, qu’ils retrouvent ce qu’ils avaient chez eux auparavant et de subvenir à leurs besoins alimentaires et médicaux, détaille Chloé, animalière de la structure, en ébouriffant délicatement le pelage d’un chat. Plus qu’une maison de retraite, la maison pourrait s’apparenter à un Ehpad. « C’est exactement ce mot-là qu’on pourrait retenir », sourit le docteur Philippe Pinard, vétérinaire à Saint-Cloud, qui voit régulièrement les chats défiler dans sa clinique. Car les félins ont pour la plupart un âge avancé, et les problèmes de santé qui vont avec. « Parfois les personnes âgées s’entourent d’un chat qui malheureusement leur survie », regrette-t-il, saluant la générosité de la fondation qui permet aux animaux d’avoir « une deuxième vie ».