Le président brésilien Jair Bolsonaro a minimisé mercredi l'augmentation vertigineuse de cas de Covid-19 avec l'arrivée du variant Omicron qui, selon les experts, pourrait prochainement surcharger à nouveau les hôpitaux. « Omicron n'a tué personne. La personne qui est morte à Goias avait déjà
des problèmes très sérieux, notamment aux poumons », a déclaré le chef de l'Etat dans un entretien au site Gazeta Brasil. Pourtant, ce patient de l'Etat de Goias (centre-ouest) est le premier mort officiel au Brésil du variant omicron, selon les autorités municipales d'Aparecida de Goiania. Dans son interview, Bolsonaro a également défendu à nouveau la thèse controversée de « l'immunité collective » que confèrerait une contamination de masse. « Selon certains experts sérieux sans lien avec les entreprises pharmaceutiques, l'Omicron est le bienvenu et pourrait signaler la fin de la pandémie », affirme le président brésilien. Des déclarations qui ont fait réagir les scientifiques de l’Organisation mondiale de la Santé. « Ce n'est pas le moment de déclarer qu'il s'agit d'un virus bienvenu. Aucun virus qui tue des gens n'est bienvenu », a taclé le directeur exécutif de l'OMS,
Michael Ryan. Selon le dernier bilan officiel du ministère de la Santé brésilien,
publié mardi soir, le pays a enregistré 70 765 nouveaux cas de Covid-19 en 24
heures, soit huit fois plus qu'il y a deux semaines. La moyenne des sept
derniers jours est de 43 660 contaminations quotidiennes, du jamais vu depuis fin juillet. Dans l'Etat de Rio de Janeiro par exemple, le nombre de cas
quotidiens a augmenté de 1 500% en quinze jours. Malgré ça, le président
Bolsonaro demeure farouchement opposé à toute mesure de restriction.