À un moment où les États-Unis pensent que la Russie se prépare à une invasion massive, l'Ukraine considère une "solution diplomatique" à la crise comme "nettement plus importante" qu'une "escalade" militaire.

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Emmanuel Macron, qui doit se rendre lundi à Moscou et en Ukraine, prônera la désescalade et le dialogue. Mais pour les États-Unis, l'accord est clair : la Russie se prépare à une invasion massive.

La Russie se prépare à une invasion à grande échelle de l'Ukraine, selon les services de renseignement américains. Il dispose déjà de 70% de l'équipement nécessaire à de telles opérations, selon des responsables américains. Moscou a déjà massé 11.000 soldats aux frontières de l'Ukraine, et pourrait disposer de capacités suffisantes pour lancer une offensive dans deux semaines, selon ces responsables qui ont informé ces derniers jours les élus du Congrès américain et les partenaires européens des Etats-Unis. ... Selon eux, les services de renseignements américains n'ont pas encore déterminé si le président russe Vladimir Poutine a décidé de poursuivre l'offensive, mais ils veulent se donner toutes les options possibles, d'une invasion partielle de l'enclave séparatiste du Donbass à une invasion à grande échelle.

150 000 personnes pourraient être mobilisées d'ici la mi-février, selon les renseignements américains

Selon les États-Unis, au rythme où le dispositif militaire russe continue de se renforcer autour de l’Ukraine, le maître du Kremlin devrait disposer des forces suffisantes pour une invasion à grande échelle, soit 150 000 hommes, à la mi-février. Si le président russe choisit l’option la plus radicale, il pourrait encercler Kiev, la capitale ukrainienne, et renverser le président Volodymyr Zelensky en 48 heures, selon ces responsables.

Ils ont prévenu que le conflit aurait un coût humain considérable avec le risque de provoquer la mort de 25 000 à 50 000 civils, 5 000 à 25 000 soldats ukrainiens et 3 000 à 10 000 soldats russes. En outre, il pourrait aussi causer un afflux de 1 à 5 millions de réfugiés, principalement vers la Pologne.

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De son côté, la Russie a démenti toute velléité d’invasion, affirmant vouloir seulement garantir sa sécurité. Moscou a également annoncé des « manœuvres militaires » conjointes avec la Biélorussie, où elle a massé plusieurs bataillons au nord de Kiev et dans la région de Brest, non loin de la frontière polonaise.