Inspiré du mouvement né au Canada, le mouvement « Convoi de la liberté » s’élance aujourd’hui dans toute la France. L’objectif ? Bloquer Paris pacifiquement. Gérald Darmanin dit prendre les choses très au sérieux et s’engage à ne pas laisser entraver la liberté de circulation. Mais le mouvement peut-il prendre la même ampleur qu’au Canada ? « Je n’en ai aucune idée, répond Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics. Je pense que Gérald Darmanin a la bonne réaction. Tous les mouvements sont à regarder mais Gérald Darmanin l’a dit: l’Etat fera en sorte que la liberté de circulation soit maintenue. Il y a eu suffisamment de mouvements qui ont bloqué les villes le samedi, qui ont empêché les commerces de fonctionner. »
Dans un autre registre, l’Insee a prévenu que la hausse des prix au cours des prochains moins sera plus forte les prochains moins que ce qui avait été anticipé. Le pouvoir d’achat, précisément, est au cœur de l’élection présidentielle ? « Ça l’a toujours été, répond le ministre, dans toutes les élections présidentielles. Mais quand on se compare à nos voisins, nous voyons qu’en France nous avons une inflation dans cette période de reprise économique mais moitié moins forte qu’ailleurs, notamment en Espagne. Notre inflation est importante, plus que d’habitude, mais beaucoup moins qu’ailleurs. Et nous avons pris des mesures d’urgence. »
Sur le moyen et long terme, les prix de l’énergie ne devraient pas retrouver leur niveau de 2015 ou de 2020. Le futur exécutif devra-t-il de nouveau s’engager dans des accompagnements financiers ? « Nous avons déjà mis 15 milliards d’euros, explique Olivier Dussopt. C’est une somme absolument phénoménale. Nous avons augmenté le chèque énergie pour les 5,8 millions de ménages les plus défavorisés. Nous avons mis en place des dispositifs fiscaux qui permettent de maîtriser le prix de l’électricité, de plafonner le prix du gaz (…) Et aujourd’hui, à l’heure où nous parlons, 20 millions de bénéficiaires de l’indemnité inflation l’ont déjà touché ».