Alors que le ministre américain de la défense, Lloyd Austin, a averti que la Russie pourrait chercher à créer un prétexte pour envahir l'Ukraine d'ici peu en s'appuyant sur des rapports "troublants" de bombardements sur la ligne de front de l'Ukraine avec les séparatistes soutenus par Moscou, Joe Biden s'est montré tout aussi alarmiste. Pour lui, le risque d'une invasion de l'Ukraine par la Russie est toujours « très élevé » et pourrait même se concrétiser « dans les prochains jours ». « Toutes les indications que nous avons, c'est qu'ils sont prêts à entrer en Ukraine, à attaquer l'Ukraine », a indiqué Biden. Avant de quitter la Maison Blanche pour un déplacement de quelques heures dans l'Ohio (nord), le président américain a dit aux journalistes qu'il n'avait « pas prévu » d'appeler son homologue russe dans l’immédiat. Interrogé sur une solution diplomatique à cette crise, le président américain a estimé qu’elle était encore possible. Washington a donc très nettement haussé le ton depuis quelques heures et assure que la Russie, loin d'avoir retiré des troupes de la frontière ukrainienne comme elle l'a promis, a au contraire continué à renforcer son dispositif.