Karina Canellakis dirige l'Orchestre national de France dans Eugène Onéguine de Piotr Ilitch Tchaïkovski, dans une mise en scène de Stéphane Braunschweig avec Mireille Delunsch, Gelena Gaskarova...
Opéra en 3 actes et 7 tableaux / sur un livret russe de Constantin Chilovsky et du compositeur, inspiré d'"Eugène Onéguine", roman en vers d'Alexandre Pouchkine
Concert donné le 10 novembre 2021 à 19h30 au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.
L'une des « lettres » lyriques russes les plus poignantes revisitée par Stéphane Braunschweig et la cheffe Karina Canellakis. L'ouvre du poète Pouchkine a été l'une des sources d'inspiration les plus importantes pour les musiciens russes de la seconde moitié du XIXe siècle. Tchaïkovski s'empara de son poème en vers Eugène Onéguine pour composer une ouvre intimiste et nostalgique sur le temps qui passe, l'amour perdu et l'amitié trahie. Mélodiste et orchestrateur de génie, Tchaïkovski magnifie ici toute la palette des sentiments qui animent trois jeunes gens pris dans les affres des premiers émois amoureux, des doutes, de la nostalgie d'un passé à jamais révolu et des occasions manquées. Trois héros romantiques au destin solitaire et contrarié se déchirent : Tatiana, jeune fille romanesque en quête d'absolu, Onéguine, dandy cachant sous un dédain affecté un vide intérieur, et Lenski, poète que son idéal littéraire égare. Entre ces trois-là , se joue emballement des passions et désillusions. Les cours meurtris et les amitiés brisées laisseront place aux regrets mais bien trop tardivement. Pouchkine faisait dire à son héros éponyme « Et le bonheur était si proche ». Tout est dit. Ce trio malheureux sera interprété par Gelena Gaskarova (Tatiana), Jean-Sébastien Bou (Onéguine) et Jean-François Borras (Lenski). Une mention particulière à la présence de la trop rare Mireille Delunsch en Madame Larina. Pour mettre en scène ce drame intime, le talent de Stéphane Braunschweig qui nous avait séduit il y a quelques années avec son Don Giovanni et qui vient d'être renouvelé à la direction du Théâtre de l'Odéon. Un vent de fraîcheur féminine devrait souffler sur les musiciens du National avec la première fosse parisienne pour la jeune cheffe américaine Karina Canellakis.
Distribution
Karina Canellakis | direction
Stéphane Braunschweig | mise en scène et scénographie
Marion Lévy | chorégraphie
Thibault Vancraenenbroeck | costumes
Marion Hewlett | lumières
Mireille Delunsch | Madame Larina
Gelena Gaskarova | Tatiana
Alisa Kolosova | Olga
Jean-François Borras | Vladimir Lenski
Jean-Sébastien Bou | Eugène Onéguine
Jean Teitgen | Prince Grémine
Delphine Haidan | Filippievna
Yuri Kissin | Le Capitaine / Zaretski
Marcel Beekman | Monsieur Triquet
Stanislas Siwiorek | Guillot (rôle muet)
Orchestre National de France
Chœur de l’Opéra National de Bordeaux | direction Salvatore Caputo