La ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, a déclaré, qu'une poignée de femmes infiltrées par la Russie pourraient être amenées à entrer au Royaume-Uni parmi le flot de réfugiés ukrainiens, afin d'y mener des attaques terroristes de nature biologique ou chimique. C’est à l'occasion d'un discours, prononcé à Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre), lors de la conférence de printemps du parti conservateur, que Priti Patel a fait cette déclaration choc.
Alors que la politique d'accueil des réfugiés ukrainiens fait l'objet de critiques, le Royaume-Uni demandant toujours un visa aux personnes fuyant ce pays, la ministre de Boris Johnson n'a ainsi pas semblé être disposée à alléger les démarches du fait de cette menace. Cela quand bien même la majorité des réfugiés ukrainiens sont des femmes et des enfants, dans la mesure où les hommes restent en Ukraine pour se battre.
En effet, Priti Patel a averti qu’il serait «naïf et malavisé» de penser que seuls les hommes sont capables de déclencher des attaques. Pour appuyer son propos, Priti Patel a en outre souligné le fait qu'un renforcement des contrôles vis à vis des réfugiés serait un moyen de se prémunir contre une attaque à un quelconque agent neurotoxique, comme le pays en a déjà connu.
Elle a cité à cet égard l'exemple de l'affaire de Salisbury. En 2018, cette ville du sud de l'Angleterre avait ainsi été le théâtre d'une attaque au Novichock sur l'ex-agent russe Sergueï Skripal. L'affaire avait à l'époque fait énormément de bruit en Angleterre et dans le monde, faisant par ailleurs une victime collatérale en la personne de Dawn Sturgess.
Cette femme, alors âgée de 44 ans, était morte empoisonnée au Novichock après s’être simplement parfumée avec un flacon ramassé par son compagnon. L’enquête est toujours en cours