Dimanche, Valérie Pécresse tiendra son dernier grand meeting à Paris. Nicolas Sarkozy, pourtant invité, a décidé de ne pas y participer. Une absence programmée d’ores et déjà remarquée que Michel Barnier, ancien commissaire européen et conseiller de Valérie Pécresse sur l’Europe et l’international, préfère relativiser: « Il y aura beaucoup de gens, des milliers de militants, de sympathisants, qui ne veulent être privés de débat, explique-t-il. Nicolas Sarkozy a été un bon Président, j’ai été son ministre, c’est mon ami et c’est à lui de choisir le moment où il voudra s’exprimer. Mais je sais qu’il a toujours été fidèle à sa famille politique. »
Pour l’heure et à en croire les sondages, Emmanuel Macron et Marine Le Pen semblent faire la course en tête tandis que Valérie Pécresse semble à la peine, quatrième derrière Jean-Luc Mélenchon. « Tout bouge dans ces sondages, depuis des semaines, relativise Michel Barnier. Il ne faut pas siffler la fin du match avant qu’il ne soit terminé et encore moins jouer le match d’après. Nous sommes dans un match qui n’est pas terminé. Il reste une dizaine de jours, beaucoup de choses vont se passer. Moi, je crois en Valérie Pécresse, elle a sans doute le meilleur des projets, le plus construit, c’est le projet d’alternance le plus crédible et le plus sérieux. Elle a l’énergie, l’autorité et la résilience.»
Concernant la situation en Ukraine et alors que la Russie a annoncé un cessez-le-feu à Marioupol, notre invité explique: « On le croira si le cessez-le-feu est effectif et que cette ville martyr de Marioupol, ou tout du moins ce qu’il en reste, est épargnée. Il faut espérer que ce soit vrai. Les pourparlers vont prendre du temps. Tant mieux s’il y a des signaux qui montrent que Vladimir Poutine revient à la raison et la raison c’est d’établir un cessez-le-feu le plus vite possible. C’est la condition pour commencer de vraies négociations. »