A quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle, l’écart se ressert dans les sondages entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Comment doit réagir la majorité ? « On est élu pour être dans l’action, pas pour commenter, juge Olivia Grégoire, secrétaire d’Etat chargée de l’Economie sociale, Solidaire et Responsable. L’action, c’est de battre la campagne, être sur les marchés tous les jours, être en réunions publiques (…) Ce qui compte, c’est la mobilisation. »
Mardi, en Bretagne, Emmanuel Macron a clairement identifié Marine Le Pen comme sa principale adversaire. Un peu tard pour installer le match ? « Non, ça fait cinq ans que nous sommes en combat contre Marine Le Pen. Qu’on essaye de combattre en tout cas car c’est toujours difficile de combattre un adversaire invisible, notamment au Parlement ! Marine Le Pen n’a pas brillé par sa présence, ni par ses propositions, ni par ses votes. Pendant cinq ans, nous n’avons eu de cesse d’agir pour le pouvoir d’achat. Le bilan d’Emmanuel Macron en la matière est très bon. Est-ce qu’il y a encore des choses à faire ? Oui ! »
Notre invitée ajoute: « Il faut dire aux Français la réalité des choses. Marine Le Pen a changé, il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. Mais ce qui n’a pas changé, c’est le caractère nationaliste, protectionniste, rabougri, de son programme. Elle a changé la devanture, elle a changé le packaging mais absolument pas la boutique. Elle fait le même beurre que son père (…) Même le maréchal Pétain n’a pas osé remettre en question le droit du sol contrairement à Marine Le Pen. Elle prend les Français pour des jambons !»
Et alors que certains observateurs critiquent l’entrée en campagne tardive d’Emmanuel Macron, Olivia Grégoire explique: « Emmanuel Macron est entré en campagne après cinq ans de crise. Il est à la fois président de la République, président du Conseil de l’Europe et maintenant Président en campagne. Jamais les présidents sortants n’ont passé des mois en campagne, ils sont en action et ils font en même temps ce qu’ils peuvent pour être candidat. Si Emmanuel Macron avait été plus candidat que Président, ça lui aurait été reproché ! »