Le Parquet national financier (PNF) a annoncé hier avoir ouvert la semaine dernière une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale à la suite du rapport du Sénat sur le recours aux cabinets de conseil privés par les administrations publiques en France. Une enquête qui vise le Cabinet Mc Kinsey qui a largement était utilisé par le gouvernement d'Emmanuel Macron au cours de ces derniers mois.
Invité de TF1, hier soir dans le cadre de la campagne électorale, Emmanuel Macron s'est exprimé sur l'ouverture de cette enquête. Emmanuel Macron a répondu aux question des journalistes que cette enquête était "une très bonne chose" et s'est félicité que les juges s'emparent d'affaires de fraudes fiscales".
Et le président de la République de préciser que "le parquet n'a pas ouvert une enquête sur l'usage des cabinets de conseils mais sur des soupçons de fraudes fiscales" de la part de ces derniers. Emmanuel Macron s'est dit "choqué" par ces soupçons de fraudes fiscales de la part de cabinets de conseils, mais il est normal de faire appel à eux selon lui :
"Il est normal de faire appel à des cabinets de conseils lorsque cela est utile. Pour rappel, dans les sommes indiquées dernièrement, les 3/4 l'ont été pour des conseils informatiques et de cyber défense." Dans un rapport rendu public mi-mars, une commission d'enquête du Sénat a mis en évidence une forte augmentation des dépenses de l'Etat en prestations de conseil au cours du quinquennat. Elle a aussi reproché spécifiquement au cabinet McKinsey de ne pas payer d'impôt sur les sociétés en France depuis au moins 10 ans, via apparemment une pratique d'optimisation fiscale dite de "prix de transfert".