Un rassemblement s’est tenu aux abords du ministère du Travail afin de dénoncer les accidents mortels du travail toujours plus nombreux en France. Une mobilisation qui s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la sécurité et de la santé au travail, ce jeudi 28 avril.
Le sujet de la vie au travail est resté étonnamment absent des débats liés à l’élection présidentielle et pourtant il concerne des millions de salariés. C’est le 28 avril qui a été choisi par l’OIT (Organisation internationale du travail) depuis 1996, afin de rappeler au monde l’enjeu de la santé et la sécurité au travail. Une mobilisation qui avait pour mot d’ordre cette année : « halte à l’impunité patronale ! ».
A cette occasion, la Confédération européenne des syndicats (CES) met en garde : si rien n’est fait pour rendre les lieux de travail plus sûrs, l’union européenne aura à déplorer plus de 27.000 décès d’ici 2029.
Une délégation de « cordistes en colère » s’est associée à l’évènement. « Un manque de formation, d’informations et d’encadrement sur les chantiers lié avec une grande précarité des salariés ne nous permet pas de mettre en avant notre droit de retrait car le risque est de perdre son emploi ».
Selon Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, il est utile de commémorer cette journée afin de rendre visible les morts au travail et ne pas les oublier. Il rappelle également : ‘En 10 ans, l’inspection du travail a perdu 16% de ses salariés ». « Aujourd’hui en France, il n’existe plus que 2.000 inspecteurs du travail » s’alarme l’élu de Paris.
Frédéric Mau, secrétaire fédéral de la CGT construction conclut : « Il suffit de comparer les moyens mis en place pour le code républicain de la route et les moyens mis en place pour le code républicain du travail ».