Au moins 22 personnes ont été tuées cette nuit après la forte explosion, sans doute due à une fuite de gaz, qui a partiellement détruit l’hôtel Saratoga, dans le centre de La Havane à Cuba. Quatre cadavres ont été sortis des décombres en début de soirée, a indiqué le journal télévisé, une heure après l’annonce d’un bilan officiel faisant état de 18 décès, dont un enfant, et plus de 50 blessés. Les autorités ont affirmé que des survivants se trouvaient sous les décombres et ont envoyé une brigade canine pour les chercher, notamment une femme avec laquelle les secouristes ont été en contact.
« Jusqu’à présent, il y a 74 blessés, dont malheureusement 18 sont décédés », dont un enfant, a déclaré lors d’une conférence de presse Julio Guerra, chef des services hospitaliers du ministère de la santé.
La présidence cubaine a évoqué elle un bilan de 64 blessés et 18 morts après cette explosion. Un peu plus tôt, Miguel Garcia, le directeur de l’hôpital Calixto Garcia où une partie des blessés sont soignés, avait signalé que onze d’entre eux se trouvaient « dans un état extrêmement grave ».
« Un enfant de deux ans est en train d’être opéré d’une fracture du crâne », avait quant à lui indiqué Miguel Hernan Estévez, directeur de l’hôpital Hermanos Almejeiras. De son côté, le premier secrétaire du Parti communiste à La Havane, Luis Antonio Torres Iribar, avait précisé à la mi-journée que « 13 personnes (étaient) portées disparues » et estimé « possible que d’autres personnes soient coincées » sous les décombres.
Aucun étranger ne figure apparemment parmi les victimes, selon les autorités.
Au cœur de la vieille Havane avec sa façade verte, l’hôtel, en travaux, était fermé depuis deux ans aux touristes. Seuls se trouvaient à l’intérieur des employés en train de préparer sa réouverture, prévue à partir du 10 mai. « D’après les premières constatations, l’explosion a été provoquée par une fuite de gaz », est-il précisé sur le compte Twitter de la présidence cubaine.