Deux saisons plus tard, le Toulouse FC a complètement repensé son approche du recrutement, désormais basée sur l'analyse des données. Avec succès. Ligue 2 (Jour 32). EA Guingamp - Toulouse, samedi...
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Ligue 2 (Jour 32). EA Guingamp - Toulouse, samedi (15h)

Leurs noms sont Branco van den Boomen, Rhys Healey, Mikkel Desler, Ado Onaiwu ou Rafael Ratão. Ils ont deux points communs : ils étaient inconnus en France il y a deux ans et maintenant ils font la joie d'être le Toulouse FC en Ligue 2. Comment le TFC, désormais très proche d'un retour dans l'élite, a-t-il pu réussir à avoir autant de talents venus de pays (Angleterre, Hollande, Slovaquie, Japon, etc.) en l'espace de deux saisons que l'on voit si peu représentées à la française ? Championnat? Un joueur qui ne joue pas en première division la plupart du temps.

A l'été 2020, le rachat du club par le fonds américain RedBird Capital Partners, et la nomination de Damien Comolli à la présidence du club, ont révolutionné les politiques de recrutement qui reposent désormais largement sur l'analyse statistique. Comment ça marche : "Analyser les données et tirer les meilleurs joueurs selon certains critères. Ça nous permet d'avoir des listes", explique Vincent Davas, data analyst indépendant spécialisé dans le recrutement.

comoli pionnier

Pas seulement directeur sportif (le poste n'existe plus à Toulouse) ou recruteur, c'est Comolli lui-même qui a déclenché la révolution "data". Le natif de Bézier, qui a travaillé comme recruteur ou directeur sportif à Arsenal, Liverpool ou Tottenham, a été un pionnier en la matière et s'est retrouvé en Haute-Garonne, ne faisant que répliquer ce qu'il avait déjà mis en place ailleurs, mais jusqu'à présent, il n'a pas testé à ce degré en France.

"En Ligue 1, il y a des clubs qui utilisent des données : Rennes, Lens, Reims, Marseille... mais d'une manière différente de Toulouse", poursuit Vincent Davasse. Dans une récente interview accordée à So Foot, Damien Comolli a précisé sa méthode de travail comme suit : "Je refuse de faire des compromis. Si on suppose qu'un joueur doit être noté 8 ou 9/10 sur tel ou tel standard, choisissez un joueur qui est seuls 7,9 joueurs sont impossibles.

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"Ils n'ont pas tort"

L'agent du joueur, Sebastian Rank, a confirmé qu'une telle politique est rare en France. "98 % du temps, c'est à l'ancienne : un coup de fil ou un e-mail, "regardez mes joueurs et dites-moi ce que vous en pensez".