Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée en 2017, un thème politique semble particulièrement recueillir le désintérêt du président : l’insécurité. Prompt à ordonner à la Police de réprimer les Gilets Jaunes, les soignants en colère et j’en passe, le gouvernement, nouveau comme ancien, oublie son rôle de protection des citoyens. Alors que l’Etat nation a subi une dégringolade inédite, entre évanouissement de la souveraineté et de la cohésion sociale et consécration de la finance. En dehors des périodes électorales, plus aucun politique n’accorde quelque importance aux fléaux qui minent le moral des Français. Avec des dirigeants de plus en plus déconnectés du monde réel, la population subit une criminalité et une délinquance de plus en plus aguerrie. L’absence de réponse pénale est devenu une habitude, jusqu’au moment où la volonté de faire justice soi-même deviendra pour cet Etat démissionnaire un fléau trop important à endiguer.
Le criminologue Xavier Raufer revient sur une situation sécuritaire alarmante, qui s’aggrave au fil du temps, dans l’apathie des uns et le désintérêt des autres, jusqu’au jour où ceux qui subissent l’autoritarisme du pouvoir verseront dans l’anarchie.