Après la motion de censure, c’est le premier grand défi du gouvernement d’Élisabeth Borne. Les discussions autour du projet de loi de veille sanitaire ont débuté ce lundi 11 juillet à l’Assemblée. Ce texte doit fixer la manière dont la France et son système de santé vont s’organiser pour faire face aux prochaines flambées de la pandémie de Covid.
Et c’est peu dire que ce premier examen de texte a agité l’hémicycle et ses nouveaux occupants. Alors qu’ils entérinaient la fin de l’état d’urgence sanitaire, les députés de la majorité (relative) et de l’opposition se sont en effet longuement invectivés, après le refus préalable d’une motion de rejet déposée par le groupe LFI et votée par l’ensemble de la Nupes et le RN.
Au cours d’une séance qui était présidée par le RN Sébastien Chenu, c’est la rapporteuse LREM du texte qui a dû hausser le ton face à cette gronde. “Vous pouvez crier plus fort, les Français savent et nous le disent tous les jours: cela fait deux ans que le gouvernement gère très très bien cette crise”, a-t-elle notamment lancé sous les cris outrés d’une partie de l’hémicycle.
LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ
L’esprit de “mépris et de division” du gouvernement attaqué par l’extrême droite
En présence du nouveau ministre de la Santé, François Braun, un sujet a particulièrement électrisé les débats: celui de la réintégration des soignants non vaccinés. Le médecin responsable de la “mission flash” sur les urgences a ainsi été hué par les députés du Rassemblement national lorsqu’il a expliqué que le retour de ces personnels n’était “pas à l’ordre du jour” du fait de la septième vague qui déferle actuellement.
Le député RN du Loiret, Thomas Ménagé, a répondu en demandant la réintégration de ces soignants, dont le nombre est estimé à environ 15.000 par le ministère de la Santé, regrettant qu’ils aient été “jetés comme des malpropres” et reprochant au gouvernement un “esprit de mépris et de division”.