ÉTATS-UNIS. Ce n’est pas moi, c’est lui. Entre Joe Biden et Donald Trump, les invectives n’avaient pas cessé avec l’élection du premier contre le second. Mais plus on s’approche des midterms (les élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain), plus le ton monte entre les deux rivaux. Dans la nuit de samedi à dimanche 4 septembre, c’est l’ancien président américain qui a répondu à son successeur lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie.
« L’ennemi de l’État, c’est lui, et le groupe qui le contrôle », a osé le milliardaire, accusant un récent discours de l’actuel locataire de la Maison Blanche de « n’être que haine et colère ».
Deux jours plus tôt, Joe Biden s’en est effectivement pris à son prédécesseur, l’accusant lui et les Républicains membre de la frange « Make America Great Again » de « représenter un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République ». « Ils ne respectent pas la Constitution. Ils ne croient pas à l’État de droit. Ils ne reconnaissent pas la volonté du peuple », avait-il dénoncé depuis Philadelphie, capitale de la Pennsylvanie, État clé pour les élections de novembre. Depuis ce berceau de la démocratie aux États-Unis et, il avait même appelé à « sauver l’âme de l’Amérique ».
Trump remet (encore) en cause sa défaite
Il ne croyait pas si bien dire car ce ping-pong s’est donc poursuivi avec Donald Trump venu soutenir plusieurs candidats républicains, dont Mehmet Oz, un médecin devenu vedette du petit écran. Lors d’un show commencé par un montage montrant des vidéos de Joe Biden en train de bafouiller, l’ex-Président a (encore une fois) remis en cause sa défaite. « Les élections américaines devraient être décidées par le peuple américain. Et ça ne s’est pas passé comme ça en 2020 », a-t-il déclaré.
Il s’en est également pris au bilan de l’actuel dirigeant. « Vous pourriez prendre les cinq pires présidents de l’histoire des États-Unis, et les mettre ensemble, ils ne pourraient pas avoir fait le mal que Joe Biden a fait à notre pays en moins de deux ans », a-t-il tranché, évoquant l’inflation et la montée de l’insécurité.
Cette démonstration de force était aussi la première apparition publique de Donald Trump depuis que le FBI a mené une perquisition dans sa résidence floridienne de Mar-a-Lago. S’il avait déjà réussi sur ses réseaux sociaux, il a profité du meeting pour dire tout le mal qu’il pense de cette procédure. « Le raid honteux et la descente dans ma maison de Mar-a-Lago sont une parodie de justice, l’exemple le plus frappant des menaces très réelles qui pèsent sur la liberté des Américains », a-t-il tonné.
La justice le soupçonne en effet d’avoir conservé illégalement des documents confidentiels après son départ du pouvoir en janvier 2021.