« Bouffon va », « toi t’es une merde »… Le ton est rapidement monté jeudi soir sur le plateau de « Touche pas à mon poste » entre le député LFI/Nupes Louis Boyard et l’animateur Cyril Hanouna. Une séquence qui suscite de vives réactions en ligne… Et qui pourrait, aussi, entraîner des poursuites contre le présentateur auteur de ces injures en direct.
Dans le droit, ces insultes peuvent directement mener à des poursuites. Dans une circulaire éditée en septembre 2020, le ministère de la Justice suggérait aux procureurs de considérer les insultes contre des élus comme un « outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public », un cran au-dessus du seul chef d’« injures ». Cette mesure concerne aussi bien des maires, d’autres élus locaux, que des parlementaires.
L’auteur d’un outrage à agent peut s’exposer à une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an, et/ou une amende pouvant monter à 7 500 voire 15 000 euros, selon les circonstances.

Cette circulaire avait été éditée dans un contexte d’agressions multiples d’élus locaux ou de députés qui défendaient, notamment, des mesures de lutte contre le Covid-19. En juillet, un homme a par exemple été condamné par le tribunal de Bordeaux à une amende de 300 euros après avoir insulté plusieurs élus LREM locaux qui s’étaient montrés favorables au passe sanitaire.