"Cette réforme est prête, car elle est très simple à faire: il suffit d'aligner les régimes spéciaux sur celui de la fonction publique." Il aura suffit d'une seule phrase de la part du Premier Ministre dimanche dernier sur Canal+, pour provoquer une vague d'indignations.
En première ligne, les syndicats qui ont eu l'impression de se faire court-circuiter. Pour l'UNSA, c'est le "pyromane" Fillon qui met le feu à la rentrée sociale. François Chérèque favorable à la réforme des retraites de 2003 à promis "un conflit majeur" si le gouvernement "passe en force". Même son de cloche du côté de la CGT avec Bernard Thibault qui profite de la coupe du monde de rugby pour promettre "du sport, et pas seulement dans les stades." John-Paul Lepers s'est rendu à l'Assemblée Nationale avec Matthieu Martin pour savoir ce qu'en pensaient les parlementaires UMP. Yves Jego, François Goulard et Frédéric Lefebvre sont d'accord : la table des négociations est ouverte et la réforme se fera evidemment avec les syndicats. Une fois encore, ce sont donc les journalistes qui n'ont pas compris ce qu'on leur disait.
Mais depuis ce tournage, réalisé le 11 septembre, Le Président Sarkozy a quand même pris le soin de rencontrer les syndicats pour tenter sans doute de désamorcer la mêche de la révolte allumée par le Premier Ministre, un "collaborateur" qui a fait ce qu'il peut pour éxister face à l'hyper-président!