Coupe du monde : le nom de l’Iranienne Mahsa Amini interdit à l’intérieur d’un stade

LeHuffPost 2022-11-25

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COUPE DU MONDE 2022 - Décidément, football et politique ne font pas bon ménage sous le règne de la Fifa. Alors que le sport roi a toujours servi de caisse de résonnance à des causes populaires, la Coupe du monde au Qatar a choisi la voie de l’aseptisation, au grand dam des supporters iraniens qui assistaient ce vendredi 25 novembre au match entre la Team Melli et le pays de Galles.

Dans le contexte de la mobilisation qui fait trembler le régime de Téhéran depuis la mort de la jeune Mahsa Amini, des Iraniens ont effectivement tenté d’afficher des slogans de soutien aux manifestants qui risquent leur vie dans les rues d’Iran, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

« Femme, vie, liberté »

Dans le stade d’Al Rayyan, où l’équipe nationale persane s’est imposée (2-0) contre les Gallois, un couple a notamment réussi à s’installer en tribune avec un drapeau « Woman Life Freedom » (ou « Femme, vie, liberté », l’un des principaux chants des manifestants) et un maillot floqué « Mahsa Amini » et portant le numéro 22, comme l’âge de la jeune Kurde morte aux mains de la police des mœurs après son arrestation pour port irrégulier du foulard islamique.

Mais très rapidement, des agents de sécurité du Mondial sont intervenus pour les escorter hors de l’enceinte. Comme l’a confirmé à l’agence de presse Reuters un porte-parole de l’organisation qatarie, le drapeau et le maillot enfreignaient les règles instaurées par la Fifa et le Qatar. Selon le règlement, les objets comportant des « messages politiques, vulgaires ou discriminatoires » sont effectivement prohibés dans les stades du Mondial.

Sur les photographies publiées par les différents organes de presse qui couvrent la compétition, de nombreux fans iraniens avaient pourtant cherché à faire de la rencontre de football une tribune politique. Nombre de t-shirts ornés du slogan « Femme, vie, liberté » ou représentant des femmes aux cheveux défaits pouvaient ainsi être aperçus aux abords du stade.

Mais à l’image des footballeurs de l’équipe nationale qui avaient refusé de chanter l’hymne national lors de leur premier match et qui s’y sont pliés ce vendredi, ces symboles de soutien aux manifestants ont donc été très scrupuleusement contrôlés par l’équipe organisant la Coupe du monde.

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