L’atome fait son grand retour sur la scène énergétique. Pressées par le contexte géopolitique et l’agenda climatique, les grandes puissances font mine de redécouvrir cette énergie dont la catastrophe de Fukushima semblait avoir définitivement scellé l’abandon.
Mais les inquiétudes demeurent en matière nucléaire. Il y a d’abord le risque non nul de catastrophe aux conséquences potentiellement désastreuses pour l’être humain et l’environnement. Puis il y a le sujet, plus concret et pour l’heure non résolu, de la gestion des déchets radioactifs qui cristallisent largement le débat entre «pro» et «anti», parce qu’il pose directement la question du legs que nos choix énergétiques constitueront pour les générations futures.
Afin de comprendre comment la France, un des pays les plus nucléarisés, appréhende le sujet des déchets radioactifs, nous avons posé plusieurs questions à Emmanuelle Galichet, enseignante-chercheure en physique nucléaire au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).