La CMP, vous connaissez ? Non, ce n’est pas la nouvelle émission de France 5. Ce n’est pas non plus l’acronyme d’une compagnie d’assurance quelconque. Il s’agit de l’instance, relativement méconnue du grand public, qui a une partie de l’avenir de la réforme des retraites dans ses mains : la Commission mixte paritaire du Parlement… dont vous retrouverez le mode d’emploi dans la vidéo en tête de l’article.
Cette commission, composée de 7 sénateurs et 7 députés - désignés en fonction du poids des groupes politiques - se réunit quand les désaccords persistent entre les deux chambres. Ce sera donc le cas mercredi 15 mars pour bâtir des compromis sur le texte phare du gouvernement.
Si c’est une fumée blanche qui ressort de ce cénacle à huis clos, la CMP est dite « conclusive. » Le projet adopté par le club des 14 est alors soumis à la validation de l’Assemblée et du Sénat. Ce qui est une formalité. Si la fumée est noire et que les parlementaires ne parviennent pas à tomber d’accord, le texte du gouvernement repart dans les hémicycles, pour une deuxième lecture, en commençant par le Palais Bourbon, puis le Palais du Luxembourg. Et à ce jeu-là, ce sont les députés qui ont le dernier mot.