Avec le retournement du marché du travail, les cadres ne sont plus les maîtres du jeu. Leurs prétentions salariales devront l'intégrer. La détérioration générale du climat de l'emploi, couplée à la multiplication des destructions de postes liées à la flambée des défaillances, marque ce renversement de tendance. Finalement, avec des pertes nettes d'emplois dans le secteur privé, le 3ème trimestre a marqué la fin de deux années euphoriques post-Covid. La remontée du taux de chômage est enclenchée et les cadres n'échapperont pas à cette nouvelle donne. Deux indicateurs vont dans ce sens. Côté volumétrie, le nombre d'offres d'emploi publiées sur le site de l'Apec a reculé de 13% au 3ème trimestre par rapport à la même période de 2022 et est passé sous son niveau de 2021. Exceptée la santé et l'action sociale, toutes les familles de métiers sont concernées, y compris les plus recruteuses comme la fonction « informatique » ou « commercial-marketing ». Pour les métiers des « ressources humaines », son reflux exprime le tassement général des besoins des entreprises en compétences « cadres ». [...]