En Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse, ils sont 46 "super-agents". Ils ont réalisé cette année quelque 480 interventions en situations de crise, renfort ou formation de leurs collègues des 16 centres de détention des deux régions du Sud-Est, dont 13 en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Depuis deux décennies, ils interviennent en situation de crise (prises d'otages, émeutes...) ou en renfort de leurs collègues en poste dans les prisons.

Du toit du Vélodrome, un filin rejoint le sol. Sanglé dessus, un homme vêtu de noir, cagoulé et suréquipé, plonge vers le sol, la tête la première. À quelques centimètres de la pelouse, il se redresse, pose un genou à terre et sort son arme pour tenir en joue un prisonnier imaginaire, joué par l'un de ses collègues. D'autres agents le rejoignent, ils interpellent l'individu.

46 agents en régions Paca et Corse
Cette scène, jouée hier dans le stade marseillais au cours d'une petite cérémonie pour fêter leurs 20 années d'existence, appartient au quotidien des Équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de l'administration pénitentiaire. Depuis 2003, les hommes de cette unité d'élite sont de toutes les crises de l'univers carcéral : prises d'otage, escorte de prisonniers ultra-sensibles, gestion de forcenés ou de détenus suicidaires, évacuations des centres de détention en cas de situation critique... Leur création avait été décidée en réponse à plusieurs mutineries survenues dans les prisons françaises au début des années 2000, notamment celles de Moulins et de Clairvaux. Les Eris, réparties en neuf équipes, comptent aujourd'hui 363 agents à travers l'Hexagone.