Regardez l'hommage qui a été rendu hier soir à Jane Birkin lors de la cérémonie des Victoires de la musique, retransmise en direct sur France 2, avec une ovation de la salle pendant de longues secondes. Jane Birkin débarque à Paris en 1968 avec ses grands paniers en osier et sa fraîcheur estampillée Swinging London. Au fil des années, la chanteuse s'ancre dans le patrimoine musical français, à la faveur des compositions de Serge Gainsbourg qui devient son pygmalion et son compagnon.
Le couple, devenu légendaire, défraye la chronique avec des interprétations à la fois sulfureuses et délicates, à l'instar de : " 69 année érotique ", " Je t'aime moi non plus" ou encore d' "Amours des feintes".
Serge et Jane deviennent le couple le plus en vue de la capitale et bientôt leur histoire s'écrit aussi en musique avec le sulfureux duo "Je t'aime moi non plus". En 1973, Gainsbourg lui écrit un album entier, "Di doo dah", qui reste un des plus grands tubes de Jane Birkin .
En 1980, Jane Birkin et Serge Gainsbourg se séparent mais leur union artistique n'en souffrira pas, bien au contraire.
En 1983, il lui écrit "Baby alone in babylone", superbe album aux précieuses mélodies et aux textes gorgés de souffrance contenue.
On retrouve sur ce disque des titres tels que "Babylou", "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve" ou encore "Les dessous Chics". Quelques années plus tard, il lui offre un nouvel album, "Lost song" (1987) pour lequel Jane Birkin fait ses premiers pas sur scène, au Bataclan.
En 1990, elle chante les "Amours des feintes" sur un nouvel album signé Gainsbourg, tandis que Patrice Chéreau réalise le clip du single "Et quand bien même". Alors qu'elle se prépare à monter sur les planches du Casino de Paris, Jane Birkin apprend la mort de Serge Gainsbourg puis celle de son père.
"Son Casino" restera marqué par le deuil, empreinte évidente que l'on peut retrouver sur le live justement intitulé "Je suis venu te dire que je m'en vais".