La France est la cible de cyberattaques en série : suppression de sites Internet, recel de données personnelles et rançonnage, ou encore multiplication de fausses rumeurs. À ce jour, les infrastructures critiques – comme en Ukraine, où une centrale nucléaire a été visée –, n'ont heureusement pas été compromises. Mais il faut faire attention : "L’arme cyber peut être utilisée en amont d’une intervention terrestre ou pour amplifier son action", rappelle le spécialiste Nicolas Arpagian.

Il faut distinguer deux types de cyberattaques : "D’une part, celles visant à attenter à l’intégrité, à la disponibilité ou à la confidentialité des systèmes ou des données ; d’autre part, les opérations de fraude informationnelle visant à usurper des identités, diffuser des fausses nouvelles, et susciter des crises sociales", explique Nicolas Arpagian, auteur d'"Innocence à Crédit" (Éditions Mareuil).Les dégâts physiques ne sont jamais très loin, comme on l'a vu récemment avec les dysfonctionnements à répétition de l'hôpital de Corbeil-Essonnes. Et l'arme cyber préfigure désormais, ou accompagne un conflit terrestre. Il convient donc de s’y préparer en faisant de la pédagogie sur ce que peut être la réalité de la cybermenace dans ses différentes dimensions, techniques et informationnelles.

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