Cette disparition mystérieuse a attisé toutes les curiosités, et développé l'imaginaire de nombreux esprits. Cette "mise en situation" est une sorte de "confrontation", ou "reconstitution" avec témoins visuels, la famille, et les voisins présents ce jour-là, dans le hameau du Haut-Vernet. Le major Buisson, commandant en second de la compagnie de gendarmerie Barcelonnette, parle de "mise en présence".
"Ça permet aux magistrats qui suivent le dossier de dérouler ce qu'il s'est passé au moment où il y a eu la disparition, que chacun reprenne son rôle, et ainsi relever des incohérences". 17 personnes ont donc été convoquées ce matin à 9 heures, sous une pluie battante. Munies d'une convocation, elles sont passées par le barrage mis en place peu avant le Haut-Vernet, interdite à la circulation (sauf pour les riverains) depuis la veille (mercredi) jusqu'à demain vendredi 29 mars.
Un gros dispositif a été déployé : "un escadron de gendarmerie mobile d'Orange de 60 personnels, la compagnie de gendarmerie de Barcelonette, le Psig de Jausiers. Sur place, la cellule d'identification criminelle, et la section de recherche de Marseille qui intègre la cellule de recherche du petit Émile".
C'est aujourd'hui le dernier jour de ce commandant de gendarmerie, après 39 ans de carrière. Même s'il ne donnera pas d'indices sur l'avancée de l'enquête, il nous dit "ne pas comprendre" comment, après 9 mois de recherche, "il n'y ait toujours pas de dénouement à cette affaire".