La plupart des mariages mixtes concernent des Français qui épousent des Camerounaises, l’inverse étant moins fréquent. Des problèmes d’insertion ont conduit des Françaises mariées à des Camerounais à s’organiser en associations comme PEGASE et Solidarité sans Frontières qui travaillent avec les Comités Consulaires pour la Protection et l’Action Sociale, CCPAS.
Un mariage sur sept est mixte, il réunit un conjoint non français et un Français. En 2005 [source Insee] la France comptait en effet 15,4% de mariages mixtes contre 9,4% en 1995. Les nationalités les plus impliquées sont d’abord les pays d’Afrique du Nord -Algérie, Maroc, Tunisie-, puis les Européens autres que français, suivent les pays d’Afrique noire et les pays Asiatiques.
Curieusement quelques nationalités d’Afrique subsaharienne s’écartent de ce profil, dont nettement les Camerounais. Pour cette nationalité le nombre de femmes épousant des Français -798- surpasse de loin le nombre de Camerounais épousant des Françaises -500, … Ce qui laisseraient croire que les Camerounaises auraient plus de motivation ou d’attrait pour les hommes français que leurs compatriotes n’en auraient pour les Françaises. La littérature populaire et les gazettes africaines parlent volontiers d’une «chasse au blanc» générée par l’effondrement des niveaux de vie des classes moyennes disparues et des populations paupérisées d’un pays dont l’ajustement structurel a été le plus violent et le plus concentré dans le temps, par ailleurs gangrené par une élite politique françafricaine aux pratiques de confiscations des richesses nationales à la limite de l’imaginable.