Le 7 mai 1954, la France perd la bataille de Dien Bien Phu, dans le nord-ouest de l’actuel Vietnam. Vainqueurs, les Viêt Minh communistes dirigés par Ho Chi Minh et le général Giap mettaient ainsi fin à un siècle de d’occupation française de l’Indochine et à huit années de guerre meurtrière. Selon plusieurs estimations, elle tua environ un million de personnes, notamment des « indigènes ».
Dien Bien Phu, c'est en même temps le nom d'une bataille mythique et celui d'un fiasco militaire. Une armée moderne capitule face à des soldats, des colonisés insurgés, sans aviation ni marine mais avec un atout sous-estimé par les stratèges français : des canons en nombre offert par leur alliée, la Chine communiste.
Après 56 jours de combats acharnés, le bilan des pertes humaines fait état de plusieurs milliers de morts. La plupart des soldats français qui se rendront à l'Armée populaire vietnamienne mourront en captivité, victimes des privations et des mauvais traitements.