Le metteur en scène Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies, avait déclaré à l'AFP être "très heureux" de revenir dans une enceinte fermée, avec ses avantages de mise en scène, notamment la convergence du regard. Et au Stade de France à Saint-Denis (nord de Paris), où le prix des places démarrait à 250 euros, la communion a bien eu lieu.
"La cérémonie était absolument extraordinaire et j'étais ému de voir tous les pays du monde se rassembler et se retrouver dans un même lieu. Avec tout ce qui se passe dans le monde en ce moment, j'ai ressenti cette énergie du monde qui se rassemble. Pour moi, c'était très fort", s'est emballé Michael Cranfill, touriste américain de 41 ans.
Amandine Bora, employée de banque, a déploré pour sa part "quelques longueurs", quand une touriste britannique a trouvé "géniale" cette "ode à la paix dans le monde", un esprit de fraternité des nations appuyé par le discours du président du CIO, Thomas Bach. A front renversé de la cérémonie d'ouverture - télégénique à l'extrême mais infernale pour les spectateurs qui l'ont suivie dans les gradins et sous la pluie -, la cérémonie de clôture semble avoir été davantage conçue pour s'expérimenter en live.
Et les émotions ont parfois eu du mal à passer la barrière de l'écran, au cours du spectacle muet et métaphorique imaginé par Thomas Jolly. "Récit pas clair, pas de réel fil conducteur, beaucoup trop long. Manque d'émotion. Dommage", a ainsi estimé sur X Sylvain Langlois, un spectateur français. Sur les réseaux sociaux, le personnage central de ce spectacle baptisé "Records", un voyageur doré tout droit sorti de la science-fiction, est réduit à "un truc en costume doré" par une internaute, quand d'autres y voient "un cafard", une "guêpe interstellaire" ou "un moustique de 4h du mat'".
"La première partie était trop sombre et trop lente", a regretté la journaliste québecoise Katherine Verebely, à propos de la séquence démarrant par l'extinction de la vasque olympique dans le jardin des Tuileries jusqu'au concert festif concocté par le groupe électro-rock Phoenix.