Dominique Pelicot : "Je la voyais en souffrance mais l’addiction était plus forte"
L'audience reprend avec les questions des avocats de Gisèle Pelicot et de ses enfants qui reviennent sur des points qui continuent de les interroger, près de quatre ans après la révélation des faits. "Elle ne parvient pas à comprendre pourquoi, alors que vous assistiez au spectacle de son déclin, alors que vous la voyiez s’angoisser, que vous l’accompagniez à ses rendez-vous médicaux pour trouver l’origine de ses absences, vous n’avez pas trouvé la volonté d’arrêter ce que vous lui faisiez subir ?" Dominique Pelicot : "Effectivement je la voyais en souffrance mais l’addiction était plus forte. J’essayais de la rassurer, j’ai trahi sa confiance, j’aurais du arrêter bien plus tôt, même ne pas commencer plus tôt. Mais je traine trop autre chose derrière moi, j’ai pas pu m’arrêter."
"Vous l’avez exposée au VIH, à un accident de voiture, elle aurait pu se noyer dans la piscine, risque de régurgitation, et d’autres risques de santé. Est-ce que vous aviez conscience de ces risque ?" Dominique Pelicot : " Non je ne pouvais pas les ignorer. Pour la piscine, je l’ai jamais laissée toute seule. Quant au VIH, c’est une personne qui m’a fourni un test faux, il est venu six fois. J’aurais du réagir à tout ça. Je n’ai pas pris conscience que je la mettais en danger, sauf pour cet accident en voiture. Pour le reste, je la surveillais beaucoup."