Marine Le Pen et 24 autres personnes comparaissent à partir d'aujourd'hui devant la justice pour des soupçons de détournement de fonds du Parlement européen

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Le procès de Marine Le Pen ainsi que de 24 personnes et du Rassemblement national (RN) s'ouvre aujourd'hui devant le tribunal correctionnel de Paris. Près d'un an après le procès des assistants parlementaires européens du MoDem, les élus, cadres et ex-cadres du RN sont à leur tour jugés pour des soupçons de détournement de fonds publics européens. Au cœur de l’affaire : des détournements présumés de fonds européens entre 2004 et 2016.

Les prévenus sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de rémunération par l’UE des assistants d’eurodéputés du FN (devenu RN). Ceux-ci auraient travaillé en réalité uniquement ou en partie pour le FN, lui permettant des économies substantielles de salaires.

Le Parlement a évalué son préjudice financier à 3 millions d’euros, un million ayant déjà été remboursé (ce qui n’est pas un aveu de culpabilité, avait assuré le RN).

Auprès Parisien, Marine Le Pen qui sera présente a expliqué : « En tant qu’ancienne présidente du FN-RN et du groupe au Parlement européen, j’ai une vision d’ensemble que d’autres n’ont pas ». En réalité, Marine Le Pen n’est « que » l’une des 25 prévenus mais c’est bien le sort de la candidate naturelle du RN pour la présidentielle qui sera scruté par ses amis et plus encore par ses opposants.

D’autant que la décision n’est pas attendue avant fin 2024-début 2025. Et que celle-ci serait susceptible de faire l’objet d’un appel. Détournements présumés de fonds européens Si n’importe quelle peine serait politiquement dommageable – la plus haute encourue est de dix ans d’emprisonnement – c’est surtout une peine d’inéligibilité qui jetterait une ombre sur sa route, elle dont la présence au second tour à la prochaine présidentielle est déjà considérée comme acquise sauf rebondissement de dernière minute.

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