Quinze ans plus tard, rien n’a changé. Depuis le 1er septembre 2024, la Martinique est secouée par une mobilisation contre la « vie chère » selon l’expression consacrée, c’est-à-dire contre l’écart entre les prix de produits vendus dans l’Hexagone et le prix des mêmes produits vendus sur l’île. Une revendication qui était déjà à l’origine en 2009 de l’un des plus importants mouvements sociaux de l’histoire des Antilles.
10 octobre 2024 : une cinquantaine de manifestants envahissent l’aéroport Aimé Césaire de Martinique. La scène en rappelle une autre, en janvier 2009 en Guadeloupe où l’aéroport avait aussi été occupé. À l’époque, la Guadeloupe s’embrasait contre la vie chère, et une grève générale emmenée par Éli Domota et le LKP « Liyannaj Kont Pwofitasyon » (Collectif contre l’exploitation) paralysait l’île pendant 44 jours. Le mouvement s’était ensuite étendu à la Martinique, avant que des accords soient signés en mars par les deux îles et l’État.