La crise mondiale de la biodiversité pousse la communauté internationale à intensifier ses efforts. À l'occasion des négociations qui débutent à Cali, la diversité des intérêts sera au cœur des discussions.
## Un sommet essentiel pour la biodiversité
Bien que moins connu que la COP climatique, le sommet de la COP16 qui commence le 21 octobre en Colombie a un enjeu majeur : la préservation de la nature et des écosystèmes essentiels à notre survie. Avec 70 % des écosystèmes dégradés selon l'Ipbes, ce rendez-vous est crucial, marquant un tournant deux ans après le succès de la COP15 à Montréal.
## Les gardes forestiers en première ligne
Les pays dits "mégadivers", tels que le Brésil, la République démocratique du Congo et l'Indonésie, sont responsables de la conservation des forêts, qui occupent 10 % de la surface terrestre mais abritent 70 % de la biodiversité. Toutefois, ces nations, qui se présentent comme "l'Opec des forêts", ont souvent des discours divergents, reflétant leurs situations variées. Des alliances peuvent émerger malgré ces différences, comme le prouve l'accord crucial atteint à la fin de la COP15.
## Les plongeurs, protecteurs des océans
Impliqués dans la préservation des océans, des pays comme Palau et le Chili tentent de convaincre d'autres nations d'adopter des accords sur la haute mer. En 2010, un objectif de 10 % d'aires marines protégées a échoué, et désormais, il est vital d'atteindre 30 % d'ici 2030. Une ratification urgente est nécessaire pour protéger les écosystèmes marins encore plus délaissés.
## Une responsabilité financière pour les pays riches
Les pays développés, principalement du Nord, doivent apporter un soutien financier aux pays en développement, souvent impactés par leurs propres activités. Bien qu'un engagement de 200 milliards de dollars par an soit prévu d'ici 2030, la réalité présente un écart significatif entre les promesses et les contributions réelles. La COP16 sera l'occasion d'exiger de nouveaux engagements financiers.
## Locomotives de la durabilité
La Colombie et le Brésil cherchent à intégrer les problématiques interconnectées de la biodiversité, du climat et de la sécurité pour promouvoir une démarche coordonnée. En illustrant leurs ambitions à l'échelle multilatérale, ils visent à produire des solutions qui impliquent une approche holistique face à des enjeux globaux.
## Les voix des communautés autochtones
Les communautés autochtones, représentant 6,2 % de la population mondiale, jouent un rôle crucial dans la conservation de la biodiversité. À Cali, leur accès au financement pour des projets respectueux de leur environnement sera au cœur des discussions, soulignant la nécessité d'écouter ces voix souvent négligées.
## Les touristes en dehors du processus
Les États-Unis et le Vatican, bien que non participants à la COP16, influencent les discussions internationales sur la biodiversi