Crise en Nouvelle-Calédonie : cinq indépendantistes en cassation contre leur détention et un transfert inhumain

Allo Trends World 2024-10-22

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Cela fait cinq mois que ces militants sont en détention provisoire, loin de leurs familles, à 17 000 km de leur terre natale. Parmi eux, Christian Tein, reconnu comme le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).

## Questions sur leur exil

La Cour de cassation doit se demander si cela était vraiment nécessaire d'"exiler" Christian Tein et les autres kanaks aussi loin de chez eux. De plus, les conditions de leur transfert, marqué par l'utilisation de menottes et de sangles pendant toute la durée du vol entre la Nouvelle-Calédonie et Paris, soulèvent également des interrogations. Le mardi 22 octobre marquera l'examen de ces points par la plus haute juridiction française.

## Contestation de la détention

Cinq indépendantistes de Nouvelle-Calédonie contestent ainsi leur incarcération éloignée de leurs proches. Ils sont tous soupçonnés d'avoir joué un rôle dans les récentes tensions en Nouvelle-Calédonie et sont actuellement détenus dans diverses prisons françaises. Christian Tein, figure emblématique, est enfermé à l'isolement au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach, tandis que d'autres comme Guillaume Vama et Steeve Unë sont incarcérés dans des établissements différents à Bourges, Blois et Nevers.

## Détention inhumaine

Les faits qui intéressent la Cour remontent à juin dernier, lorsque la République de Nouméa a décidé de transférer ces militants vers la métropole pour des raisons d'enquête, une décision que les avocats qualifient de "choquante". Pierre Ortet, l'un des avocats, souligne qu'aucune information préalable n'avait été donnée sur leur détention en métropole. Les avocats tentent de fournir des effets personnels à leurs clients tandis que ces derniers prennent un vol affrété aux conditions dénoncées comme inhumaines.

## Témoignages d'horreur

François Roux, avocat, évoque des conditions dégradantes, affirmant que les militants étaient attachés à leurs sièges, privés de communication et humiliés lors des pauses. Il raconte qu'ils étaient forcés de garder les menottes pour aller aux toilettes, ce qui est profondément troublant. À leur arrivée, ils étaient visiblement en "état de choc", avec deux femmes également détenues témoignant d'une expérience traumatisante qu'elles documentent sous le titre "Le récit de mon cauchemar".

## Des mesures administratives et judiciaires en cours

Les sept militants sont mis en examen pour diverses infractions graves, allant de la complicité de tentative de meurtre à l'association de malfaiteurs. Leurs avocats ont demandé un dépaysement du dossier. Pendant ce temps, les deux femmes sont sorties de prison mais demeurent sous contrôle judiciaire, tandis que Christian Tein continue de purger sa détention, sa demande de remise en liberté ayant été refusée en raison de son rôle présumé au sein du groupe.

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