Mais qui peut bien être le meilleur buteur marseillais du Clasico ? Devant le Vélodrome, la question sèche pas mal de supporters olympiens et les mauvais points s’enchaînent. "Thauvin ? Payet ?", "Ravanelli ?", lance un plus ancien. C’est le plus jeune qui aura finalement le dernier mot : "Ah oui, c’est Florès !".
Son compère le dévisage, comme beaucoup de supporters marseillais amateurs de statistiques s’étant un jour mis en quête du classement des buteurs des 107 OM-PSG de l’histoire
Tout en haut du classement, il y a les stars parisiennes de l’ère qatarie. Ibrahimovic, Mbappé, Cavani, Di Maria... Et le premier Marseillais est donc bien Hervé Florès, qui a porté le maillot de l’OM durant 6 saisons, entre 1975 et 1981. Face au club parisien, il inscrit 5 buts, sur 4 matches différents.
L’époque était bien différente pour le football, l’OM et surtout les confrontations OM-PSG, pas encore appelées "Clasico". "Ce n’était pas la même rivalité qu'il y a actuellement, explique Hervé Florès. Les matches attiraient du monde, c’était assez tendu mais pour nous, l'ennemi juré, c'était plutôt Saint-Étienne." Il ne remet même pas ses 3 derniers buts : "Je crois que j’en mets un au Parc, non ?" Les deux premiers en revanche, il ne les a pas oubliés.
Le 23 février 1976, l’OM reçoit le PSG au Vélodrome. "La saison ne se passait pas trop mal, mais à ce moment-là, quelques trucs n’allaient pas et l’entraîneur Jules Zvunka décide de me lancer." Hervé Florès, 19 ans, a commencé sa première saison à l’OM en réserve mais a déjà eu quelques minutes avec les professionnels. Il est arrivé quelques mois plus tôt de l’AS Mazargues où il a terminé ses jeunes années de footballeur après des débuts dans sa ville natale de Miramas.
Face au jeune club parisien (fondé en 1972), il est aligné sur le front de l’attaque et frappe deux fois. Le premier, "c’était un centre à ras-de-terre et je la dévie juste avant que Pantelic (le gardien du PSG ndlr.) intervienne". Et le second ? "Yazaldé déborde et fait plusieurs crochets et feintes, il tire, Pantelic la repousse. Moi je suis à 6-7m et je marque du plat du pied."
"Il ne sera peut-être pas question de le remplacer dimanche prochain, et l’on espère jusqu’à la fin de la saison", écrit-on le lendemain dans Le Provençal. "Cela ne m’a pas donné une place de titulaire mais j’ai été en pleine confiance."
La suite de sa carrière sera faite de hauts et de bas mais le Miramasséen disputera tout de même 156 rencontres sous le maillot olympien, pour 37 buts. Dont 5 contre le PSG donc. Il a longtemps été le meilleur buteur du Clasico, avant que Pedro Miguel Pauleta, qui a fait tant de mal à l’OM dans les années 2000, ne le dépasse. Et que la vague des stars de l’ère qatarie ne vienne enterrer le problème. "J’aurais bien aimé avoir leur salaire", plaisante-t-il.
Hervé Florès ne conserve donc plus que le "soulier" de meilleur buteur marseillais. Une distinction qu’aucune des légendes de l’attaque olympienne qui lui ont