"Ce n'est pas là qu'il faut prendre". Alors que le gouvernement envisage de modifier les règles relatives aux arrêts maladie dans la fonction publique afin de récupérer 1,2 milliard d'euros, Éric Piolle, maire écologiste de Grenoble, a exprimé le 28 octobre sur Franceinfo que "le gouvernement ferait mieux de se concentrer sur les accidents du travail et d'explorer les raisons des arrêts maladies, en s'attaquant à la santé de l'ensemble de la population". Le projet gouvernemental prévoit d’allonger la période de carence des arrêts maladie dans le secteur public et de réduire la rémunération à 90 % au lieu des 100 % actuels. Manuel Bompard, coordinateur national de La France insoumise, a dénoncé sur France Inter cette "mesure scandaleuse", qualifiant cela de stigmatisation des fonctionnaires. "S'ils sont absents, c'est qu'ils sont malades, ce n'est pas un plaisir pour eux", a-t-il ajouté.
## Un débat accéléré.
Avec moins de 32 heures de séance publique programmées, le budget de la Sécurité sociale, comprenant environ 2 200 amendements, sera examiné dès 16 heures, suite à un débat sur le budget de l'État qui a été jugé inabouti.
## Opinions divergentes sur les jours de carence.
Jordan Bardella a exprimé son soutien à l'ajustement des jours de carence entre le secteur public et le secteur privé, tout en soulignant que les économies ainsi réalisées devraient servir à financer des mesures d'amélioration du pouvoir d'achat des fonctionnaires, telles que le paiement des heures supplémentaires dues. Ce point a été précisé par le président du Rassemblement national sur le plateau des "4V" de France 2, en mentionnant spécifiquement les heures supplémentaires réalisées par les surveillants pénitentiaires.
## Une stigmatisation dénoncée.
Le secrétaire général de FO Fonction publique a réagi sur Franceinfo en affirmant que l'extension du temps de carence des arrêts maladie pour les fonctionnaires avait pour but de "stigmatiser une fois de plus les fonctionnaires". Christian Grolier a qualifié cette initiative d’"aberration", en considérant qu'il ne s'agissait ni d'une mesure d'équité, ni d'une mesure de justice sociale. Jean-Michel Sterdyniak, secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la santé au travail, a également commenté que si le gouvernement voulait véritablement combattre la hausse des coûts des soins et réduire les arrêts maladie, il serait plus sage d'adopter des mesures significatives visant à améliorer les conditions de travail.