La sécurité d'Emmanuel Macron mise à mal par les footings des gardes du corps sur Strava

Allo Trends World 2024-10-28

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Des agents de sécurité présidentielle publiaient leurs parcours de course sur une application de partage de données sportives. Dans plusieurs cas, cela a permis d'anticiper les lieux d'hébergement choisis par l'Élysée pour le président lors de ses visites.

## Une faille dans la sécurité ?

Le journal Le Monde a souligné le risque potentiel pour la sécurité du président de la République suite à l'analyse des données accessibles sur l'application Strava, qui est utilisée par des athlètes du monde entier. Plusieurs membres de la garde rapprochée de l'Élysée, également connus sous le nom de groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), ont l'habitude de partager les tracés GPS de leurs footings, réalisés à l'aide de montres connectées ou de téléphones. Ces informations en ligne ont parfois permis d'identifier plusieurs jours à l'avance l'endroit où le président devait séjourner, bien que cela reste une information confidentielle.

## Des présences anticipées révélatrices

Le Monde a pu localiser les profils publics de douze gardes du GSPR. Entre 2016 et 2024, ces derniers ont partagé les parcours de course correspondant à plus de 100 déplacements des présidents François Hollande et Emmanuel Macron, en France ou à l'étranger. Ces informations deviennent particulièrement sensibles lorsque les agents font des repérages quelques jours avant l'arrivée du président pour sécuriser son lieu de séjour, où ils pourraient aussi rester pendant un certain temps et d'où ils commencent leurs course.

## Des informations compromettantes

Les données publiques sur Strava permettaient d’anticiper des visites, comme celle d'Emmanuel Macron à Lund (Suède) en janvier 2024, révélée trois jours avant son arrivée. De telles données, comme le parcours d'un agent du GSPR à Vilnius (Lituanie) en septembre 2020, ont même été utilisées pour identifier des hôtels réservés par l'Élysée, avant que le président n'y arrive. Ce fut également le cas, deux jours avant les funérailles de la reine Elizabeth II, quand des agents ont couru à proximité de l'hôtel Savoy à Londres.

## Une analyse alarmante

Au total, Le Monde indique qu'il a été possible de repérer au moins dix hôtels utilisés par le président, grâce aux données publiées par les membres du GSPR sur Strava. Ces informations sont critiques et pourraient être exploitées par des individus malintentionnés, qui pourraient facilement suivre les déplacements du président via ces données.

## Réaction de l'Élysée

Le journal a affirmé avoir anonymisé les informations sensibles avant publication et notifié l'Élysée dix jours auparavant. La présidence, dans un communiqué, a assuré que si le lieu de villégiature du président était identifiée, son domicile demeurerait sécurisé, minimisant ainsi le risque. Ils ont aussi estimé que les effets de cette situation étaient minimes, maintenant leur position auprès des contacts.

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