L'ONF joue en Création mondiale la Fanfare pour les dix ans de l’Auditorium de Radio France de Yuri Nakahashi sous la direction de Andrés Orozco-Estrada. Extrait du concert enregistré le 7 novembre 2024 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique.
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En février 2020, Yuki Nakahashi découvre l’Auditorium de Radio France dans des circonstances mémorables : « Je venais de passer le concours d’entrée du CNSMD de Paris, raconte le jeune compositeur japonais, et pour me délasser, je suis allé le soir à un concert du festival Présences. J’ai été immédiatement séduit par l’acoustique et la forme circulaire de l’Auditorium. » Quatre ans plus tard, fraîchement diplômé, le compositeur reçoit la commande d’une fanfare pour célébrer les dix ans de l’Auditorium. L’effectif est déjà fi xé : 3 piccolos, 4 trompettes, 4 trombones et les percussions, soit la nomenclature de la Slava’s Fanfare de Dutilleux, la toute première œuvre jamais donnée dans l’Auditorium, lors de l’inauguration en novembre 2014. « J’admire la partition de Dutilleux, mais j’ai souhaité aller plus loin dans les effets de spatialisation : les trois flûtes piccolos sont ainsi placées sur le deuxième balcon, les quatre trompettes sont disposées au premier balcon, tandis que restent, sur la scène principale, les quatre trombones et la percussion ». De cette manière, Nakahashi organise une dramaturgie entre les sons aigus (plus directionnels) et les sons graves.
L’univers musical de Nakahashi s’envisage comme une métaphore du monde. Dans Settings, pour ensemble vocal, il mettait en scène l’histoire biblique de Jonas et la baleine, en mêlant textes religieux et cris d’animaux. Dans sa Fanfare pour les dix ans de l’Auditorium de Radio France, un semblable dialogue se noue entre l’extérieur et l’intérieur de la salle de concerts. « La pièce commence avec différents chants d’oiseaux venus du dehors joués par les trois piccolos, décrit-il. Bientôt les cuivres leur répondent par des cris d’animaux plus mentaux, issus de ma mémoire de compositeur. Dans la partie centrale, un choral aux trombones suggère l’extase de l’écriture musicale qui revit constamment à chaque concert de l’Auditorium. » Si la fanfare rassemble dehors et dedans, animaux et humains, elle se termine de façon imprévisible. Malgré la forme circulaire de l’Auditorium, Yuki Nakahashi n’a pas voulu revenir au point de départ : il imagine une coda ouverte, symbole d’une salle de concerts qui n’a pas fi ni d’écrire son avenir.
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