Alors que plane au-dessus du gouvernement la menace d’une censure sur le budget de la Sécurité sociale, Michel Barnier avait voulu annoncer des actions symboliques comme la réduction des frais de sécurité des anciens Premiers Ministre à qui il avait demandé cette semaine un effort en supprimant leur protection, leur secrétaire, leur chauffeur. Mais certains, refusent de perdre ainsi leurs avantages et c'est le cas d'Elisabeth Borne.
Sur France 3 ce dimanche, la première chef de gouvernement du second quinquennat d’Emmanuel Macron (2022-2024) a rejeté d’un revers de main l’hypothèse d’une baisse des crédits alloués à ceux qui sont passés par la rue de Varenne.
«Ce qui est pris en charge, quand on est un ancien premier ministre, c’est une voiture qui accompagne la protection, la sécurité qui vous est assurée», a expliqué Élisabeth Borne. Si Michel Barnier pense que je n’ai pas de problèmes de sécurité...»
Forte d’avoir porté «des réformes qui n’étaient pas toutes populaires», à l’instar des retraites au printemps 2023 ou sur l’immigration en décembre de la même année, la députée Renaissance du Calvados a souligné qu’une «protection et une sécurité lui paraissent adaptées.»
Raison pour laquelle il avait plaidé pour des «améliorations dans le train de vie de l’État» ainsi qu’«un effort aux anciens ministres et aux anciens premiers ministres pour (en) réduire le fonctionnement».
En quittant Matignon, Élisabeth Borne a touché une prime de départ, équivalent à trois mois de son salaire de Premier ministre, soit un total d'un peu plus de 45.000 euros brut. C’est une prime versée quelles que soient les raisons du départ et quelle que soit la durée de l’exercice du Premier ministre.
Outre cette prime de départ, les anciens premiers ministres bénéficient d’autres avantages spécifiques. Ainsi, Élisabeth Borne bénéficie d’une voiture avec chauffeur, à vie. Sachant que tous les frais liés à l’automobile sont, eux aussi, pris en charge. Elle peut également employer deux collaborateurs, dont les salaires seront pris en charge par Matignon, donc l’État. Et ce, jusqu’à ses 67 ans. Ensuite, elle n’aura plus droit qu’à un seul collaborateur, aussi longtemps qu’elle le souhaite. Enfin, elle bénéficie d’une protection policière...