L’église Saint-Éloi de Bordeaux a été une nouvelle fois la cible de dégradations et c'est un cambriolage qui a été signalé mais aussi du vandalisme. Située près de la Grosse Cloche, cette première église gothique de Guyenne a subi des dégâts importants, notamment des vitraux brisés et une sacristie forcée. Selon l’abbé Grégory Lutz-Wiest, curé de la paroisse et membre de l’Institut du Bon Pasteur, les voleurs ont pris de manière systématique tout ce qu’ils pouvaient.
« Ils ont forcé le tronc des cierges, brisé le coffre-fort de la chapelle et endommagé de façon considérable un vitrail situé derrière le maître-autel », explique le prêtre. Ce vitrail, restauré grâce aux contributions des paroissiens dans les années 2000, pourrait coûter plus de 10.000 euros à réparer. Quant à la somme dérobée, elle est estimée à environ 2.000 euros, principalement provenant du tronc destiné aux cierges.
Cet incident s’inscrit dans une série d’agressions et de profanations qui touchent les lieux de culte catholiques en France. « C’est de pire en pire », s’inquiète l’abbé.
La semaine dernière, l’église avait déjà été taguée lors d’un passage de cortège féministe en Gironde, et des personnes venant du centre de prévention des addictions voisin ont uriné à plusieurs reprises sur l'Eglise.
L’abbé Lutz-Wiest a alerté sur ce phénomène grandissant qu’il qualifie de « christianophobie », une forme de persécution qui, selon lui, touche de plus en plus les chrétiens en France. Il confie au Figaro que :
« On a l’impression qu’il n’y a pas de sécurité devant nos églises alors qu’elles sont très souvent attaquées et que les chrétiens sont les fidèles les plus persécutés en France ».