Scènes d’apocalypse routier sur le tronçon Maroua-Kousséri de quelques 240 km, à l’écart de tout ce que la plupart des Camerounais savent de la réalité de leur pays.
Le Cameroun tel que personne n’ose imaginer qu’il se trouve encore aujourd’hui, sur une portion pourtant essentielle de son territoire, en ces années de pleine d’effervescence où le pays aurait dû se trouver de plus en plus proche de son ambition pour l’émergence. Emergence traduite dans la conscience des populations d’ici, sur un portrait relevant davantage de la provocation.
La route de l’enfer, dans tous les sens du terme.
La route de l’impossible, de l’inatteignable, de l’insoutenable, de la révolte ; une route qui n’en est pas une mais plutôt un cimetière pour les ferrailles comme pour les corps.