Malgré le froid sur Paris et l'heure de cette manifestation, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies aujourd'hui en milieu d'après-midi devant l'ARCOM pour protester contre la décision de l'autorité de mettre à mort C8, puisque le retrait de la fréquence TNT de la chaîne entrainera la fin, le 28 février prochain, de la chaîne.
Cyril Hanouna en personne a décidé de passer remercier le public lors de cette manifestation et il est arrivé, juste avant de prendre l'antenne sur Europe 1. Cyril Hanouna a pris le micro pour rappeler la puissance de C8, première chaîne de la TNT et qu'il ferait tout pour que son émission se poursuivent après le 28 février.
"Ne vous inquiétez pas, vous aurez votre talk-show tous les soirs. Si je pars sur Canal+, sur une nouvelle aventure, dans le groupe Canal+ (maison mère de C8), tous ceux qui ont travaillé avec moi seront privilégiés", a promis Cyril Hanouna à l'adresse "des techniciens".
La direction de Canal+ a déjà annoncé quelque 250 suppressions de postes, dont 150 en lien avec la fin de C8, selon l'intersyndicale du groupe.
Le régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, a confirmé jeudi dernier l'exclusion des chaînes C8 et NRJ12 de la TNT fin février, dans une décision rendue publique. Dans ce communiqué, l'Arcom indique sans surprise avoir signé 11 conventions avec les nouveaux titulaires des fréquences TNT jusqu'en 2035, dont ne font pas partie C8 et NRJ12.
"Les candidats non retenus se verront notifier les rejets motivés dans les prochains jours", précise l'autorité indépendante, qui souligne avoir privilégié notamment la "diversité" du paysage audiovisuel.
Deux nouveaux venus ont été préférés : OFTV (groupe Ouest France) et RéelsTV (CMI Média, du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky).
Des précédents recours des deux chaînes, en référé (urgence) puis au fond, contre une pré-sélection effectuée en juillet par l'instance ont été rejetés, au motif que l'Arcom n'avait pas statué définitivement. C8 a lancé début novembre une pétition pour demander son maintien, qui vient de dépasser la barre du million de signatures.
"Dans une période particulièrement charnière, cet élan populaire est un signal fort adressé aux décideurs. Il est encore temps pour l'Arcom de reconsidérer sa décision", avait lancé sur X mercredi Gérald-Brice Viret, patron de Canal+ France.