Le gouvernement a annoncé que les aides à l'embauche d'apprentis demeureront en 2025, cependant, leurs montants seront diminués.
## Une prévision préoccupante pour l'emploi des apprentis
"L'accompagnement financier aux entreprises entraîne une augmentation du recrutement d'apprentis. Ainsi, il est évident qu’avec cette diminution des aides, qui variera selon la taille de l'entreprise, nous assistons à une baisse des recrutements", a déclaré Aurélien Cadiou, président de l’Association nationale des apprentis de France (Anaf), lors d'une interview le 31 décembre. Il a précisé que cette baisse ne se manifestera pas immédiatement, mais probablement dès la prochaine rentrée scolaire, concernant les contrats signés entre juin et octobre.
## Un retour à la situation d'avant la crise sanitaire
Le ministère du Travail a également clarifié que les aides pour les entreprises, quelle que soit leur taille, resteront disponibles en 2025, mais avec des plafonds réduits : 5 000 euros pour les PME et 2 000 euros pour les grandes entreprises. Aurélien Cadiou considère que cette décision gouvernementale représente "un juste rééquilibrage", indiquant que les mesures antérieures, prises pour soutenir l'apprentissage durant la crise du Covid, étaient exceptionnelles. Il souligne que l'on revient désormais à des niveaux de financement d'avant la pandémie, signalant que l'apprenti reste une charge pour les entreprises.
## Soutenir les petites entreprises dans leur recrutement
Cadiou plaide pour un soutien ciblé visant les entreprises "qui ont vraiment besoin d'aide financière". Selon lui, la taille de l'entreprise est essentielle pour évaluer sa santé économique, et il souhaite donc rejoindre les petites entreprises, qui sont également celles qui recrutent le plus d'apprentis.
## Améliorer la qualité de l'apprentissage
"Le gouvernement n'a jusqu'à présent pas suffisamment axé ses efforts sur l'amélioration de la qualité de l'apprentissage", note-t-il. Pour lui, la question de la qualité sera cruciale pour le prochain gouvernement. "L'apprentissage ne peut pas se faire sans un soutien financier ; il nécessite également un accompagnement des jeunes et des entreprises pour garantir des parcours de formation de qualité."
Cadiou insiste sur le fait que l'apprentissage représente une réelle opportunité pour les jeunes sortant du collège qui ne se projettent pas dans un parcours au lycée, les qualifiant parfois de "jeunes invisibles". Il considère que pour eux, l'apprentissage représente un véritable moyen de redressement.