Laurent-Franck Liénard, représentant lég légal de l'un des trois policiers qui seront prochainement jugés pour homicide involontaire suite à la mort de Cédric Chouviat, a exprimé sa surprise ce samedi sur franceinfo concernant la décision de renvoyer son client et les autres accusés devant le tribunal.

## Controverse autour de la contrainte légitime
Dans le cadre de cette affaire, l'avocat soutient que les trois policiers "ont exercé une contrainte légitime" sur un individu "qui se rebellait" pendant qu'ils tentaient de l'arrêter. Laurent-Franck Liénard a expliqué que son client a simplement tenté de passer les menottes à Cédric Chouviat, affirmant que c'était un comportement normal pour un policier dans une telle situation. Selon lui, il est incompréhensible que cette action soit incriminée.

## Une accusation jugée injuste
Tout en poursuivant son argumentation, Maître Liénard a souligné que son client fait l'objet d'une accusation d'imprudence, car il aurait été attendu de lui de s'enquérir de l'état de santé de Cédric Chouviat alors qu'il était dans un contexte de lutte. Il considère cette exigence comme irrationnelle et démesurée, notant que le policier n'aurait pas pu anticiper les complications de santé de Chouviat.

## Une situation difficile pour le jeune policier
L'avocat a également mentionné que son client se sent dépassé par la situation. Il a rappelé que, lors des événements survenus en 2020, son client était un jeune policier encore stagiaire. La mort de Cédric Chouviat a constitué pour lui un choc émotionnel sévère, et il s'est retrouvé confronté à d’importantes souffrances psychologiques. Lors du procès, il espère qu'il pourra enfin expliquer sa version des faits et tenter de se libérer du fardeau judiciaire qui pèse sur lui.

## Réactions de la veuve de Cédric Chouviat
En réponse à la déclaration de la femme de Cédric Chouviat, qui a qualifié un des policiers de "meurtrier", Liénard a qualifié ces commentaires d'exagérés. Il a précisé que l'un des policiers en question n'est pas le meurtrier et a affirmé que l’usage du terme "meurtrier" est inapproprié dans ce contexte. L'avocat a défendu l'idée que Cédric Chouviat n'est pas décédé à cause d'une intention de nuire, mais à la suite d'une action policière devant sa résistance.

## Clarification entre homicide involontaire et volontaire
L’avocat a réitéré qu'il n’existe pas de meurtrier dans cette affaire. D’après lui, Monsieur Chouviat est décédé à la suite d'une intervention policière justifiée par son refus de se soumettre. Il a également insisté sur le fait qu'aucun acte de violence délibéré n'existe dans ce dossier, et que les accusations formulées à l'encontre des policiers portent uniquement sur leur négligence à surveiller la santé de Cédric Chouviat, sans qu'il soit question d'un homicide intentionnel.