OM-Lille. "J'ai envie de pleurer", grosse déception des supporters après l'élimination de la Coupe

La Provence 2025-01-15

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À quoi cela tient, le destin d'une saison, qui devrait, une fois de plus se terminer sans trophée, une constante depuis 2012 ? Trois occasions plus que franches de Luis Henrique qui ratait le ballon seul devant la cage désertée de Vito Mannone après un centre de Neal Maupay (8), de Mason Greenwood sur une chevauchée de 50 mètres (36) ou de l'ancien Niçois qui finissait du bras à la retombée d'une géniale balle piquée de l'Anglais (39) ? À un ballon touché par Jeffrey De Lange durant la séance de tirs au but sur la frappe d'Ismaily, à des tentatives de Luis Henrique, presque héros du soir, ou de Jonathan Rowe repoussées par Mannone ? Ou plutôt aux 25 premières minutes de la seconde mi-temps traversées comme des fantômes après un premier acte remarquable, dans la lignée des sept derniers matches (6 victoires, 1 nul) ?

Les hommes de Roberto De Zerbi se sont en effet liquéfiés au retour des vestiaires jusqu'à l'ouverture du score lilloise signée Haraldsson (69), alors que des échauffourées interminables dans le bas du Virage sud avaient éclaté depuis un gros quart d'heure. Le terrain, les tribunes, tout fleurait le K.-O., ou le chaos, peu importe l'orthographe, et à ce jeu, c'est tout le peuple olympien qui se réveillera groggy ce mercredi matin, faute d'avoir su profiter du long temps fort d'avant la pause, ou de l'égalisation providentielle de Luis Henrique au bout du temps additionnel.

Le Brésilien, façon François Mughe contre Annecy il y a deux ans, s'était pourtant mué en sauveur d'un tir rageur hors de la surface, faisant rugir de plaisir le Vélodrome, dont les décibels se faisaient entendre à plusieurs kilomètres à la ronde. Une fièvre collective qui a touché près de 60 000 supporters après avoir frôlé le précipice, laissant entendre, à tort, que la séance de tirs au but ne pouvait que profiter à des Olympiens revenus de nulle part. Mais comme le 1er mars 2023 contre Annecy après l'égalisation de Mughe, dont l'élimination a causé un traumatisme toujours pas résolu, comme le 21 janvier 2024 à Rennes où les hommes de Gennaro Gattuso s'étaient également inclinés aux tirs au but, l'OM sort de la coupe de France avant même d'avoir pu rêver tout haut à une victoire finale.

La tâche ne s'annonçait pas simple face à un Losc invaincu depuis 20 matches, série en cours, mais la pièce est tombée du mauvais côté et ce nul, 1-1 comme en Ligue 1 il y a un mois, transformé en défaite par un cruel dénouement, laisse un goût très amer en bouche. Si l'échec hier soir ne doit pas effacer les deux derniers excellents mois des Marseillais, la frustration est immense, tant il y avait la place de faire mieux.

Le scénario aurait-il été le même avec le meilleur gardien de Ligue 1 sur la ligne de départ des tirs au but ? On ne saura jamais si Geronimo Rulli, qui a stoppé les trois penalties qu'il a eus à arrêter depuis son arrivée à Marseille, aurait fait mieux que De Lange ce mardi soir, parti deux fois du bon côté, mais l'élimination ne se résume pas à 5 minutes.

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