Nice-OM : l'arrivée des Olympiens sous les insultes des Niçois

La Provence 2025-01-26

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Passionné, volcanique, excessif… Ainsi est Roberto De Zerbi, enfant du foot qui rêve de mourir sur scène. L'Italien bouillonne, parfois déborde. Ce gros fumeur n'épargne guère son cœur. Quelques trêves ci et là, quand on l'appelle à la barre. Au micro, "Roby" est apaisé, presque détaché. Avant l'Olympico ou le Clasico, en fin de mercato, le voici d'un calme olympien, imperturbable, imperméable à la pression. En six mois à l'OM, deux exceptions à la règle. La première, début novembre, la menace d'une démission après une humiliation (1-3 face à Auxerre). Cela s'entend… La seconde ? Pas plus tard que vendredi, à 48 heures d'un sulfureux derby. Pas anodin.

Le ton n'est pas monté, mais a rarement été aussi ferme. À défaut d'être rouge, son visage arborait un regard noir. Malgré un sourire de façade, propre comme le numéro 10 qu'il était, Roberto De Zerbi avait déposé ses gants. Ses joueurs, les moins sérieux, ses dirigeants, priés de ramener un attaquant, et le conseil national de l'éthique, tourné en dérision, lui ont servi d'échauffement. Même son auditoire, qui ne l'avait pas cru une semaine plus tôt. "Nice ? On en revient à ce que je disais avant Strasbourg. J'annonçais une équipe forte, un match très compliqué. Et c'est ce qu'il s'est passé. À Nice, ce sera la même chose. Difficile pour nous, mais aussi pour eux", prévient le Lombard, combatif à souhait. Peut-être, voulait-il irradier ses protégés. Conscient qu'en cette fin janvier, l'OM, autant en coulisses que sur le terrain, aborde une série de tournants.

Cette route sinueuse mène d'abord De Zerbi et sa bande à l'Allianz Riviera. Une escale qui ne manquera pas de sel. De piment, non plus, saupoudré sans modération par les supporters niçois, les seuls conviés à la fête. "On a déjà démontré notre capacité à bien jouer dans des stades hostiles. Tout ce qui se passe autour nous intéresse peu, insiste Geronimo Rulli. C'est juste dommage de ne pas compter sur le soutien inconditionnel des nôtres (interdits de déplacement, ndlr)."

Existe-t-il meilleure sensation que triompher chez l'ennemi, ce voisin honni, qui bombe le torse en agitant son invincibilité (5 victoires, 3 nuls à domicile) ? L'Olympique, aussi, exhibe son bilan en déplacement, le plus clinquant du Vieux continent (enfin… des championnats renommés). Leo Balerdi et sa bande sont, a contrario, un peu moins fiers de leurs dernières sorties. Deux nuls, en soi rien d'infamant. Sauf quand s'éloigne dans leur sillage l'espoir d'un titre (élimination en coupe de France aux tirs au but, le PSG en tête ce matin avec 10 points d'avance).

La machine n'est pas détraquée, simplement grippée par de nombreux forfaits au cœur d'une semaine à trois matches. Les retours de Valentin Rongier et Amir Murillo tombent à point nommé. Les Marseillais ont une occasion en or de distancer (définitivement ?) le Gym de la course au podium. Personne ne les a vus venir, tapis dans l'ombre de leur lamentable parcours européen, mais les Aiglons sont bien en embuscade

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