"C'est gagnant-gagnant" : les entreprises adoptent le vélo-cargo pour leurs trajets en ville

Mimi peut souffler. Depuis que cette jeune boulangère, fondatrice de la boulangerie mobile Mimiche, utilise un vélo-cargo dans le cadre de son activité à Marseille, elle ne connaît "ni les amendes, ni la galère pour trouver une place, ni les embouteillages". Comme elle, ils sont une trentaine dans la région à avoir adopté le vélo comme outil de travail. Pour la plupart d’entre eux, l’association nationale Les Boîtes à vélo, qui fait la promotion du deux-roues auprès des entreprises, a servi de guide dans le choix des vélos, mais aussi pour la demande de subventions auprès de l’État et des collectivités.
La fin du "bonus écologique" de l’État fixée le 14 février 2025
Pour les entreprises, deux aides sont aujourd’hui cumulables pour acheter un vélo électrique. Il y a "la prime à la conversion", qui soutient l’achat d’un vélo à assistance électrique à hauteur de 1 500 à 3 000 euros en échange de la mise au rebut d’un vieux véhicule motorisé. En complément, "le bonus écologique" de l’État permet de demander un coup de pouce de 1 000 euros, voire même 3 000 euros en cas de mise au rebut d’un véhicule thermique. Pour cette aide, le vélo peut être neuf ou d’occasion. Attention, l’opération prend fin le 14 février 2025. La Métropole et la Région proposent aussi des aides à l’achat pour les professionnels, à hauteur de 1 500 euros pour la première et 1 000 euros pour la seconde. Installée dans le 4e arrondissement, proche de Sébastopol, Mimi a ainsi pu "économiser 1 800 euros pour un vélo qui a coûté environ 2 500 euros au lieu de 4 300 euros. Il faut lancer les démarches le plus tôt possible car les aides peuvent mettre un an à arriver sur le compte bancaire", prévient la jeune femme, qui voit dans le vélo-cargo "de nombreux avantages pour peu d’inconvénients".
Le vélo-cargo fonctionne aussi pour les grandes entreprises
Élisa, employée chez Marie-Eugénie, une entreprise qui offre ses services pour le nettoyage des copropriétés, présente l’adoption du vélo-cargo électrique comme "un choix gagnant-gagnant pour l’entreprise et le salarié. Grâce au large coffre, le vélo permet de prendre plus de matériel et rend les salariés autonomes. Par exemple, on a une employée très méritante qui est passée cheffe d’équipe. Avec son vélo, elle se déplace plus vite pour pouvoir gérer ses équipes dans Marseille. On est toujours en confiance car le vélo s’attache à peu près partout et a une balise de géolocalisation". Seul défaut pour ses collègues qui sont agents de nettoyage, le fait de ne pas avoir "de chauffage en hiver, de climatisation en été, ou de radio pour pouvoir chanter", plaisantent-ils. Fort de l’essor du vélo en ville, les Boîtes à Vélo proposent actuellement à 20 entreprises - dix à Aix-en-Provence et dix à Marseille - de tester gratuitement pendant un mois des vélos-cargos dans l’exercice de leurs fonctions, à travers le programme Cyclévolution.