Invité de France 2 ce lundi soir, Bruno Retailleau a annoncé la mobilisation de 80.000 gendarmes et policiers en vue de la journée de mobilisation « Bloquons tout » du 10 septembre prochain. « On ne tolérera aucun blocage, aucune violence », a-t-il ajouté. Retailleau a estimé que le mouvement, qui a été « confisqué et détourné », n’a « plus rien de citoyen », évoquant des groupuscules « déterminés, organisés et ultra-violente ».
Selon lui, la « mouvance d’ultragauche » s’est approprié cette journée, notamment puisque Jean-Luc Mélenchon « a voulu la préempter ».
Le ministre, qui doit réunir mardi matin l’ensemble des préfets pour évoquer la mobilisation, a estimé que « ces gens-là veulent souffler sur les braises de l’exaspération » afin de « créer un climat insurrectionnel ».
Les forces de l’ordre « auront une consigne très claire : c’est la fermeté », a-t-il assuré.
« Quand il y a des cortèges, on les accompagnera parce que c’est un droit constitutionnel de manifester tranquillement, mais on ne supportera vraiment aucune violence ni débordement », a-t-il encore dit, demandant des sanctions « lourdes pour celles et ceux qui seront violents ».
À Paris, selon nos informations, le préfet de police aurait obtenu plus d’une cinquantaine d’unités de forces mobiles (gendarmes mobiles et CRS) auprès du ministère de l’Intérieur. Ces unités seront principalement dédiées à la tenue des points statiques jugés sensibles : Élysée, Matignon, Parlement…
D’autres unités seront prépositionnées autour de sites sensibles : nœuds autoroutiers, périphérique, marché de Rugis, port de Gennevilliers…