La pollution par les algues vertes existe depuis 40 ans sur le littoral breton.
Les scientifiques ont fourni un gros travail d'analyses et démontrer de manière incontestable que cette pollution était liée au système intensif de production agricole consommateur d'intrants chimiques
La mort d'un cheval cet été en baie de Saint-Michel victime des émanations de sulfure d'hydrogène a permis d'ouvrir une fenêtre d'espoir dans la résolution de ce problème.
Le risque sanitaire est désormais avéré, il y a donc un danger pour les populations entrant en contact avec l'algue verte échoué.
Sous la pression médiatique et des populations locales,
le gouvernement a réuni une mission interministérielle chargée d'élaborer des propositions.
Un plan vient d'être adopté dont la mise en œuvre sera piloté par le Préfet de Bretagne.
Bretagne Écologie a de son côté établi un ensemble de mesures pour sortir par le haut de cette crise environnementale,
avec les agriculteurs et l'ensemble des acteurs concernés par cette problématique.
Ces mesures ont été au cœur des discussions programmatiques avec le candidat Jean-Yves Le Drian.
Nous sommes parvenus à accorder nos vues sur plusieurs points tout à fait déterminants :
les bassins versants de la Lieue de grève et de Hillion doivent devenir des lieux de démonstration de la mutation du modèle agricole breton ;
une aide à l'hectare dégressive sera mise en place pour les agriculteurs qui passent du système intensif classique à la bio, ceci afin de leur assurer un revenu ;
l'Établissement public foncier régional sera mobilisé afin de favoriser la captation de terre en faveur de l'agriculture biologique et herbagère ;
le développement des circuits courts de production (transformation, commercialisation...) complètera ce dispositif.
Pour ce faire, nous demandons le copilotage du dossier préventif avec l'État
et des moyens financiers adaptés à sa mise en œuvre.