Extrait live du spectacle des Pères Jacques
Les pères jacques en 15 lignes ? Pas de problème : les pères jacques c’est que dalle.
C’est du sac de vent, une montagne de vide, de la pure jonglerie nihiliste.
C’est du divertissement fin de siècle, voire une blague de ma grand-mère.
D’abord c’est de la musique. Rien que ça. De la musique avec des paroles françaises, y en a qui osent. Voici l’un qui joue d’un instrument (pourquoi pas, mais les deux autres aussi), un autre qui chante (moi je veux bien mais les deux autres aussi) et le troisième qui fait le con (passe encore, mais les deux autres ne font pas franchement malins).
Ce serait donc un trio, si on ose l’addition.
Des chansons à texte écrites à quatre mains qui tiennent pas debout.
Parfois on pleure.
Et pourquoi pas du théâtre tant qu’on y est ! Incontinent ça flirte aussi avec la peinture, y a des effets visuels genre, avec des bulles, de la lumière rose et des paillettes qui collent sur le torse de celui qui se met tout nu. Y en a même un qui se fait frapper.
Et le dernier qui ramasse l’oseille.
Il faut savoir que des animaux sont morts. Des enfants ont été négligés, des femmes délaissées, des occupations aussi honnêtes que le jardinage et le journal de 20 heures ont été sacrifiés pour que naisse cette monstruosité décadente à laquelle ont collaboré trop de gens bien qui ne s’en relèveront pas.
Qui osent à peine sortir dans la rue.
Résumons-nous : les pères jacques c’est trois gars qui se mettent en tête (le mot est fort) de faire de l’art : un vrai scandale.